Pourquoi les australiens sont un peu tendus sur l’importation d’animaux ?

Il y a quelques temps, tu as peut-être vu passer la vidéo d’excuses un peu bizarre de Johnny Depp et de sa compagne. Les autorités australiennes les ont forcés à la publier pour ne pas avoir respecté la quarantaine obligatoire quand on amène des animaux en Australie.

Et on ne peut pas vraiment en vouloir aux Australiens d’être tendus sur le sujet, tant cette histoire d’importation d’animaux leur rappelle de mauvais souvenirs. Et Surtout un mauvais souvenir, qui dure depuis près de 150 ans. Si tu n’as pas tout suivi, voilà ce qu’il s’est passé :

En 1859, un chasseur britannique nostalgique de sa terre natale décide de lâcher 12 couples de lapins à Geelong, au Sud Est.

Catastrophe. Les lapins se reproduisent à la vitesse de la lumière. Ils dévastent la végétation et n’ont pas de prédateur (ce qui est étonnant, vu tout ce qui peut tuer un être humain sur ce continent).

Les lapins se propagent à hauteur de 110km par an, et sont 600 millions au début du 20e siècle.

Les lapins en Australie (allégorie)

Voilà. Que faire, donc ? 

Eh bien on construit une barrière de près de 2000km de long, à vous faire passer Donald Trump pour une bleusaille en la matière.
La barrière s’avère insuffisante, on la rallonge donc de 1 000km.

Et ça ne marche toujours pas. Les australiens lâchent donc des renards, histoire de faire la chasse aux lapins, mais les renards préfèrent les espèces locales, qui n’étaient déjà pas en grande forme.

Et ensuite ?

Dans les années 50, on décide donc d’envoyer la myxomatose, transmise par les moustique. Si la maladie fait le job au début, elle s’avère inefficace à terme : les moustiques ne s’aventurent pas dans les zones les plus désertiques, et les lapins développent une résistance au virus. Les australiens ont alors recours à des versions plus violentes de la myxomatose, mais renoncent car le virus pourrait alors muter et provoquer des dégâts sans précédents.

D’autres essais, comme celui de la fièvre hémorragique, s’avèrent efficaces, mais la maladie finit par se propager chez les lapins de Nouvelle-Zélande.

Et maintenant ?
Le combat des australiens contre les lapins n’est pas terminé : la population a diminué de deux tiers, grâce à l’emploi de virus annihilant des capacités de reproduction des lapins.

Si tu t’ennuies entre deux parties de chasse, réfléchis-y bien avant de commettre l’irréparable.

Des bisous-dent-de-lapin,
LCS

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