Pourquoi tout le monde ne roule-t-il pas à droite ?

Tu es revenu du Royaume-Uni et tu trembles encore à l’idée d’avoir frôlé la mort lorsque tu a pris tu premier rond-point, avec une assurance très relative.

Et machinalement, cette pensée t’a traversé l’esprit : « mais pourquoi diantre roulent-ils du mauvais côté ? Et puis, c’est comme le système métrique, il serait peut-être temps qu’ils s’alignent sur nous, pendant qu’on y est ! ». Tu te renseignes alors auprès de tonton Wiki, mais tu as un doute : c’est bordélique et ce ne sont que théories. Tu te retrouves alors sur des forums d’histoire et sur des sites qui ne sourcent pas leurs infos, tu parcoures une bibliothèque et tu commences franchement à te demander quel est l’intérêt d’écrire un article sur une question à laquelle tu n’as malheureusement pas la réponse. En réalité, cela étant majoritairement issu de coutumes, il n’y a que très peu d’écrits à ce sujet, principalement des théories. Voici donc les 4 principales que j’ai pu trouver :

1/ C’est à cause des chevaliers en Angleterre et de Napoléon : les chevaliers étant plus nombreux outre-manche que dans n’importe quel pays. Ayant pris l’habitude de circuler à gauche en raison du fait qu’ils saisissaient leur épée de la main droite, cette pratique se serait ensuite propagée dans tout l’empire Britannique (ce qui reste d’actualité) et en Europe. Le Pape Boniface VIII conseillera au XIIIe siècle aux pèlerins de marcher à gauche afin de se prémunir des attaques des brigands. Tout allait merveilleusement bien jusqu’à ce que Napoléon, afin de pouvoir surprendre ses ennemis décida d’attaquer ses ennemis par la droite. Il imposera ensuite les déplacements à droite, au fil de ses différentes conquêtes. A priori, aucun rapport avec le fait qu’il fusse gaucher ou avec ses maux de ventres.

2/ Tout se serait fait naturellement, jusqu’à ce que les Anglais et Napoléons viennent foutre le souk : jusqu’au 19e siècle, on se serait surtout croisé comme on pouvait. Lorsque les Anglais entreprirent de goudronner les premières routes, ils trouvèrent plus simple de fixer le sens de circulation à gauche. Quand ce fut le tour des français et que l’on expliqua à Napoléon que les Anglais avaient trouvé une solution qui fonctionnait, il décida que les Français rouleraient à droite, par pur esprit de contradiction.

3/ C’est à cause d’une charrette aux Etats-Unis : cela viendrait d’une charrette qui fit son apparition à la fin du 18e siècle : le Conestoga. Cette charrette n’ayant pas de siège pour les cochers, ceux-ci montaient alors le chaval situé le plus à l’avant-gauche, et les charrettes se seraient donc naturellement croisées par la droite. On suppose donc par la suite que cet usage se répandit dans de nombreux pays en raison de son aspect pratique exception faite des Anglais et de leur empire (toujours eux), qui n’étaient pas en très bons termes avec les États-Unis suite à l’indépendance de ces derniers.

4/ Cela pourrait remonter aux Romains : des découvertes plus récentes font état d’une autre théorie possible : en effet, les archéologues ont remarqué que les traces de chariots étaient plus profondes du côté gauche que du côté droit : cela pourrait donc signifier que les chariots y entraient remplis par la gauche (d’où les traces plus profondes) et y ressortaient vides par la droite. Impossible en revanche de savoir s’il s’agit d’un cas isolé ou si des règles plus larges étaient en place. On sait toutefois que les soldats romains, majoritairement droitiers, marchaient à gauche de manière à pouvoir saisir leur arme plus facilement et en raison du fait qu’ils portaient leur bouclier de la main gauche.

Comportement naturel ? Stratégies politiques ? Les réponses sont aussi variées qu’incertaines, mais c’est aussi ça qui fait le charme de l’anecdote ou de la petite histoire : cette zone de flou qui nous laisse choisir quelle version de l’histoire nous préférons.

La prochaine fois, nous parlerons des trains, et franchement, ce n’est pas plus simple.

Source 
Source 2

Prend soin de toi,
LCS


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