Le moins que l’on puisse dire, c’est que la bigoterie n’a pas le vent en poupe.
Le bigot est en effet celui qui va faire preuve d’une foi démesurée, que ce soit envers de simples superstitions ou envers la religion. On ne parle pas de simple croyance forte, mais d’une croyance qui atteint les limites du raisonnable, quitte à abandonner tout esprit critique.
La première utilisation écrite du terme bigot date du XIIe siècle et servait de surnom peu élogieux envers les Normands. Selon une anecdote plus ou moins prouvée, cela remonterait à une sombre histoire de mariage, au cours duquel un roi Normand refusa de baiser les pieds du roi de France en s’exclamant « Non, par dieu », ce à quoi le Roi l’aurait traité de bigot (traduction de « be gode » de l’ancien Anglais « Par dieu »). Comme de nombreux mots, le bigot a ensuite traversé à nouveau la Manche et se trouve sous la même forme chez nos amis anglophones.
D’injure envers les Normands, le bigot désigne à partir du XIXe siècle une personne étroite d’esprit et une dévotion excessive.
Ce qui, dans le fond, n’a pas réellement changé depuis le Moyen-Âge, puisque dans les deux cela désigne ceux qui, bien souvent, viennent faire chier les autres en invoquant Dieu.
Sur ce, je retourne à mes manuels d’histoire.
Prends soin de toi,
LCS
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