Aah, Crocodile Dundee, la nostalgie des années 80, Paul Hogan, son gros couteau, sa gouaille et ses problèmes avec les travestis New Yorkais…..
Comme beaucoup de monde, tu t’es peut-être fait avoir par les récents trailers de Crocodile Dundee 4. Les têtes d’affiche étaient trop belles pour être honnêtes : Hugh Jackman, Chris Hemsworth, Russel Crowe, Margot Robbie…
En réalité, ce casting prestigieux était réuni pour une campagne de communication menée de main de maître par l’Office du Tourisme Australien.
Remis de ta déception, tu as revu pour la 48e fois le Crocodile Dundee original et assouvi tes besoins de regarder Paul Hogan dompter des buffles et castagner des crocos, sourire bright et bronzage impeccable.
https://youtube.com/watch?v=G6fb5B-Q_YE%3Ffeature%3Doembed
En t’intéressant à nouveau au classique de 1986, tu t’es peut-être rendu compte que l’histoire était en réalité inspirée des péripéties d’un véritable aventurier de la vraie vie réelle, qui a roulé sa bosse dans les années 1970.
On te plante le décors
Rodney Ansell est né en 1954 et c’est une force de la nature, une vraie. Bel homme, blond aux yeux bleus, rire communicatif et charisme ravageur. À 15 ans, il commence à travailler en tant que chasseur de buffles (on imagine les conditions physiques du métier).
Il devient célèbre en 1977 à l’âge de 22 ans, en échappant à l’attaque d’un crocodile qu’il braconnait en bateau. Le bougre survivra ensuite 2 mois dans la nature (et on te rappelle que beaucoup de choses essaient de te buter en Australie) jusqu’à rencontrer des Aborigènes qui le ramèneront à la « civilisation ». Ansell gardera d’ailleurs des liens très forts avec les Aborigènes, qui l’intégreront dans leur communauté.
La rançon de la gloire
S’ensuit une descente aux enfers. Lors d’une interview, il déclare préférer dormir à même le sol de sa chambre d’hôtel, plutôt que sur le lit. Cette citation aurait inspiré Paul Hogan, qui décidera d’adapter les aventures de Rodney Ansell sur grand écran. Crocodile Dundee est à ce jour le plus grand succès du cinéma Australien, et l’un des films les plus vus en France depuis plusieurs décennies.
Ansell verra ensuite les dollars couler à flots, mais n’en touchera jamais un seul centime. Malgré un documentaire et un livre parus en 1990 sous le nom de « To Fight the Wild », il ne se sortira jamais de ses ennuis financiers et s’enfoncera dans la drogue et la paranoïa.
En 1999, suite à une altercation avec deux hommes (l’origine de la dispute reste floue), il tire des coups de feu sur leur maison. Les occupants portent plainte, Ansell est alors recherché par les autorités. Le lendemain, il tente de forcer un barrage de police, ouvre le feu, tue un policier et en blesse un autre. Les forces de l’ordre lui rendent la pareille et l’abattent. Selon les rapports, Ansell était alors maigre et crasseux.
On est loin du final romantique dans le métro New Yorkais.
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Des bisous avec un énorme couteau, fils
LCS
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