Aaah, la Marseillaise ! Tantôt, on l’aime et on l’entonne dans des élans d’amour inconditionnel de notre beau pays, tantôt on regrette qu’elle soit également l’hymne des nationalistes les plus extrêmes.
En la chantant le soir de la finale de l’Euro 2016, j’ai du traduire les paroles à une amie tchèque (qui se reconnaîtra) et me suis rendu compte qu’elles étaient super violentes. Du coup j’ai eu envie de creuser un peu, parce qu’on connait en fait assez mal notre hymne national.
La Marseillaise n’a pas toujours porté ce nom et n’était pas destinée aux révolutionnaires.
En 1792, Louis XVI déclare la guerre à l’empire de Bohème et de Hongrie. Afin de motiver les troupes, le maire de Strasbourg commande à Claude Joseph Rouget de Lisle un chant guerrier dans le but de motiver les troupes qui vont se diriger vers l’Est. Ce premier jet porte alors le nom de Chant de Guerre pour l’armée du Rhin.
Le sang impur et les soldats qui égorgent nos fils et nos compagnes font donc référence aux actuels Autrichiens et non à la Royauté Française et son armée. L’histoire aurait pu s’arrêter là et le chant ne serait connu que des historiens les plus pointus.
Sauf que…
Un exemplaire du chant voyage jusque dans le sud de la France : d’abord à Montpellier, puis à Marseille, où il fait sensation auprès des révolutionnaires qui vont se mettre en route pour Paris, dirigés par Barbaroux. Sur leur chemin, il entonnent le chant, qui se répand alors comme une traînée de poudre auprès de la population. Tant et si bien que le Chant des Marseillais, rapidement baptisé Marseillaise, deviendra l’hymne national de la France.
Lors de la restauration, la Marseillaise est interdite. Tout au long du XIXe siècle, et avant sa réhabilitation en 1879 avec l’avènement de la IIIe République, la Marseillaise sera le cri de ralliement de de contestation des opposants aux régimes Napoléoniens.
Sur ce, je retourne dans la rue,
Prend soin de toi,
LCS
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