Après la Lune, parlons de choux. Autant le chou peut être synonyme de mignon, autant il a un sens caché beaucoup moins sexy.
L’expression « Bête comme chou » ne vient pas d’une allusion au côté immobile et à priori pas très intelligent du légume. Dommage, c’était plausible (quoique j’aime bien parler philo avec les choux, mais seulement quand j’ai oublié mes cachets).
Dans l’argot du XIXe Siècle, le chou désigne la tête (« se prendre le chou », toussa toussa), mais également la partie de ton corps qui est en contact avec ta chaise (oui, tes fesses). Donc si tu te faisais traiter de « bête comme chou » en 1863, tu étais en droit de mal le prendre.
L’expression a donc par la suite changé de signification, car elle ne fait plus référence à la bêtise d’une personne mais d’une tâche. Sous-entendu que si quelqu’un d’aussi stupide qu’un fessier y arrive, tu devrais probablement t’en sortir.
Tant qu’on est dans le thème, cela t’aura peut-être fait penser à l’Homme à Tête de Chou de Gainsbourg. Donc je t’arrête tout de suite, ce n’est pas à prendre comme synonyme de « l’homme à tête de c*l » (même si j’aime beaucoup l’idée). Non, le narrateur de l’album travaille en réalité pour un mauvais journal, que l’on appelle « feuille de chou » en argot (« la feuille de chou a scandale / qui me donnait le beefsteak »). Et à la base, Gainsbourg a surtout été inspiré par une sculpture de Claude Lalanne.
Ah oui, et pour finir, qu’en est-il de l’expression « être dans les choux » ? Là encore, aucun rapport avec le légume. Il suffit de la lire autrement, car elle s’écrivait à l’origine sous cette forme « être dans l’échoue ». Le temps s’est occupé du reste.
Sur ce, je vais ramener ma fraise ailleurs.
Prend soin de toi,
LCS
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