Selon une étude La-machine-à-café-Iflop 2014, le mot chafouin a vu son taux d’utilisation augmenter de 127,64% ces deux dernières années.
Exemple de verbatims :
« Tu as remarqué Hervé… Qu’est-ce qu’il est chafouin depuis l’angine de sa mamie ».
Ou encore :
« Alors Thierry… Vous avez l’air tout chafouin. Il y a un problème avec le dossier Makistro ? ».
On remarquera assez aisément ici que ces discussions ne concernent nullement l’amant de la fouine, comme le suggère l’utilisation populaire de ce mot, notamment dans les Charentes.
On notera également que ces conversations ne font pas non plus référence à la définition qu’en donne le Larousse : « Se dit d’un visage sournois et rusé » (blague millésime 2008 : « un peu comme Sarko non (lol) ?!).

A peine quelques lignes et nous nous retrouvons déjà bloqué dans cet exposé. Aucune autre ressource scientifique ne nous permet d’expliquer pourquoi « chafouin » est devenu un synonyme de « bougon »…
Cependant, afin de justifier les tartines de flouze indécentes auxquelles nous nourrit la rédaction, poursuivons cet article, et lançons nous dans le jeu des interprétations.
Le monsieur-mots du Monde avance de son côté trois hypothèses pour expliquer ce glissement sémantique :
- la douceur du son « ch- »
- La relative proximité avec « chagrin »?
- La ressemblance avec « chiffon » ?
Je me permets pour ma part d’avancer l’expérience traumatique du Chafouin d’Alice au Pays des Merveilles. Le malin a certainement trouvé dans cette expression un espace agréable pour continuer de nous hanter.
Ne trouvant aucune conclusion pertinente à cet article, je me permets donc d’ouvrir le débat. Si quelqu’un possède quelconque explication à cette évolution du mot, qu’il la partage ici-même. Comme le disait si bien Barry White (le juge de L’été de tous les records, pas l’avocat du love) : « C’est quand vous voulez ».
Bisou sournois,