Depuis Les Experts et leurs technologies complètement fofolles, il est devenu super ringard de se faire coincer à cause de ses empreintes digitales. Pourtant, c’est bel et bien un vrai casse-tête qui a poussé leur adoption.
Nous sommes en 1903 en plein coeur du Kansas, dans le pénitencier de Leavenworth. Le gardien chargé des admissions, M. McClaughry, devient fou : devant lui se trouve un certain Will West. Le hic ? Il est persuadé d’avoir déjà vu passer ce détenu 2 ans auparavant, bien que le prisonnier affirme ne jamais avoir mis les pieds ici. De quelle sorcellerie s’agit-il ?
Il prend donc les mesures du détenu. À cette époque, on utilise alors la méthode Bertillon : inventée à Paris par Monsieur Bertillon (la vie est bien faite), la méthode consiste à prendre quelque 300 points de mesure sur les individus ayant déjà été arrêtés, en partant du principe qu’il est pratiquement impossible que deux personnes soient identiques à ce niveau.
Pourtant, ce jour là, les fiches des deux West auraient été identiques. Leurs empreintes digitales étaient quant à elles différentes. Ces dernières, bien que déjà utilisées, était jugées moins fiables que le bertillonnage, mais ce cas pour le moins exceptionnel changea la donne et accéléra l’adoption des empreintes digitales. En France, la méthode Bertillon continua d’être utilisée conjointement avec les empreintes digitales jusque dans les années 70. Un premier pas vers une vision plus scientifique de la police, bien avant les méthodes plus précises (dont les débuts du fichage de masse) amenées par Hoover.
Ah oui, et puis les théories de Bertillon, c’était ça aussi :
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