Les clichés racistes vis-à-vis des afro-américains ont hélas la peau dure. Petite explication des plus populaires, et on commence par le stéréotype de la pastèque.
Pour comprends le cliché selon lequel les afro américains adorent la pastèque, il faut remonter à la guerre de sécession. Après avoir été affranchis dans les états du nord, les afro-américains se mirent à cultiver et à vendre des pastèques, qu’il consommaient également, bien-entendu. Le fruit devint donc rapidement le symbole de leur liberté fraichement acquise.
Mais les blancs des États du sud ne l’entendirent bien-sûr pas de cette oreille et firent de la pastèque un symbole de toute la décadence des noirs, et notamment :
– de leur fainéantise, car faire pousser une pastèque ne demande pas beaucoup d’efforts
– de leur saleté et de leur manque de savoir-vivre, parce qu’admettons-le, c’est difficile de manger de la pastèque sans s’en foutre partout
– de leur infantilité, car la pastèque est sucrée
À tel point qu’au début du 20e siècle, la plupart des blancs américains ignoraient qu’il s’agissait d’un cliché monté de toutes pièces à peine 100 ans auparavant.
En témoignait ce type d’illustration, toujours charmant :
Mais les stéréotypes liés à la pastèque ne seraient pas nés aux États-Unis. Les premiers écrits datent du début du 19e siècle en Égypte, où un officier Britannique fit à peu de choses près la même description de la population locale, qualifiant la pastèque de « festin de l’arabe pauvre ». Cliché qui aurait donc fait son bout de chemin jusqu’au États-Unis.
En espérant donc que la pastèque puisse un jour devenir le symbole de choses un peu plus glorieuses. La prochaine fois, on parlera de poulet ou d’aubergine, je n’ai pas encore fait mon choix.
Prend soin de toi,
LCS
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