Aaaah, les cours de physique-chimie du collège ! Ses professeurs désabusés, les plans de travail presque immaculés, la capiteuse odeur de vestiaire qui suit toute la classe après deux heures de sport et la douche en option.
En ces temps, tu as appris que ce cher Lavoisier, scientifique français du XVIIIe siècle, avait prononcé la fameuse phrase :
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Or Lavoisier n’est pas précisément l’auteur de cette déclaration. C’est une adaptation moderne d’une déclaration d’un autre scientifique, beaucoup plus lointain, Anaxagore, le premier philosophe installé à Athènes, avant-même Socrate :
« Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau ».
En revanche Lavoisier a inventé plusieurs choses : la chimie moderne, par exemple. A l’époque, Lavoisier était une espèce de super contrôleur des impôts. Comme les unités de poids et de mesure étaient différentes pour chaque région avant la Révolution, on le munit d’une balance ultraprécise afin de contrôler les poids des versements et de prévenir les fraudes.
Sauf que Lavoisier, la science chevillée au corps, l’utilisa aussi pour peser les matériaux lors de ses expériences, et aboutit à la conclusion révolutionnaire que la masse des corps est conservée lors des transformations qu’on lui fait subir.
Ce faisant, il met fin à plus de 2000 de domination de la théorie aristotélicienne, qui pensait que chaque chose était composée d’une proportion définie des quatre éléments, l’eau, le feu, la terre et l’air. C’est lui qui va nommer l’oxygène, l’hydrogène, l’azote, et qui va amorcer la réflexion sur la photosynthèse. Il participe également au mouvement révolutionnaire qui décidera de la création de systèmes universels pour les distances, les poids, avec la création du mètre, du litre et du kilogramme.
Balèze.
Hyper cordialement,
NXF
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