Il nous arrive tous de ne pas être fiers de ce que nous avons fait. Dans ce cas, il y a généralement deux types de réactions : il y a ceux qui se font tout petits en espérant que personne ne les remarque, et ceux qui feront porter le chapeau aux autres.
Le cas Alan Smithee se range plutôt du côté des seconds. Il s’agit en effet d’un pseudonyme derrière lequel certains réalisateurs se sont rangés afin de ne pas signer de leur nom propre une œuvre qu’ils auraient désavouée.
Aux États-Unis, la tâche est en effet plus difficile pour les réalisateurs, car ce sont les studios qui ont la main sur le montage final (le final cut). Un pseudonyme a donc été créé par la Director’s Guild of America, qui peut être saisie dans le cas où un réalisateur se sente bafoué par le rendu final de son film. Le pseudo est donc apparu pour la première fois en 1955 pour le film The Indiscret Mr Jarvis.
De nombreux réalisateurs ont fait appel à ce pseudonyme (dont l’utilisation est encadrée), dont David Lynch pour la version TV du film Dune. Ce fut également le cas des réalisateurs de séries, notamment à l’époque où ce format n’avait pas l’aura d’aujourd’hui. Ainsi, les premiers épisodes de Mc Gyver sont crédités Alan Smithee.
Depuis, le pseudonyme est devenu tellement populaire que son usage n’est plus considéré comme réellement efficace.
Sur ce, je retourne à mes films de série Z.
Prend soin de toi,
LCS
Source + une suggestion de @mdescharles
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