En ces temps où l’on appuie vite sur la gâchette « préjugé », il peut être utile de rappeler que les mots ont un sens et que Rital ne fait pas exception à la règle.
Alors si je te dis Rital, tu vas penser instantanément à Claude Barzotti, à Aldo Maccione, et globalement te faire le portrait mental d’un frimeur, macho, qui parle fort et un peu escroc sur les bords. Si on pousse encore un peu le trait, l’image d’un col pelle-à-tarte ouvert sur un torse velu orné d’une chaine plaquée or t’a peut-être même traversé l’esprit.
La première chose qui m’a frappée en effectuant des recherches sur le terme « rital » sur Google a été l’absence de suggestions automatiques. Signe que les algorythmes de la firme Californienne semblent en avoir intégré le caractère un tantinet xénophobe, et l’ont donc bloqué. Si la censure et le caractère control freak des géants du web n’est plus à prouver, on peut quand même se douter que les suggestions (basées sur les historiques et les tendances de recherches) liées au mot « rital » ne devaient pas être franchement chouettes. Ce qui donne déjà quelques indices.
Après avoir scrollé sites et forums de tous poils, il s’avère que l’explication la plus plausible est assez simple : dans la première moitié du XXe siècle, plusieurs centaines de milliers d’italiens immigrent en France. Et sur leur passeport, on tamponnant R.Ital. Pour Réfugié Italien.
D’un tampon administratif, on est donc rapidement passé à un terme injurieux : la xénophobie étant encore moins tendre à l’époque qu’elle ne l’est aujourd’hui (demande à tes amis qui ont des grands parents Italiens), il est de notoriété publique que les Italiens étaient les « arabes » de l’époque. Si Rital s’est adouci avec le temps pour faire place à un portrait moins grossier, mais il place tout de même pas l’italien sous son plus beau jour.
Et on terminera sur une note d’humour :
https://youtube.com/watch?v=KwIu_hcAhtY%3Ffeature%3Doembed
La prochaine fois, on tentera d’expliquer pourquoi les asiatiques ont peur des noirs.
Prend soin de toi,
LCS
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