Les Temps Modernes sont loin. Avec un Bac +5, on évite de visser des boulons en 3 x 8 mais c’est pour mieux passer sa journée à vendre des cheminées sur une plateforme. Comme si cela ne suffisait pas, les pauses sont à base de Facebook qui, rappelons-le, embrasse la crémière, le beurre et l’argent du beurre sur les millions de données que nous produisons à chaque clic. #gaucho
« Je peux peut-être vous rappeler la semaine prochaine ? »
Mais il serait malhonnête de s’acharner sur l’entreprise de Zuckerberg. Google nous offre tant d’exemples. Au-delà de Chrome, Youtube, Maps et Gmail, le malin géant parvient à nous faire travailler gratuitement avec les captchas, hiéroglyphes binaires nécessaires à la reconnaissance des utilisateurs humains. Explications.
En 2009, Goooooooooogle met la main sur un projet de l’Université Carnegie-Mellon (Pittsburgh). L’idée est simple : numériser des livres grâce à la puissance du crowdsourcing (l’approvisionnement par la foule), là où échouent les systèmes de reconnaissance optique de caractères.
Re-captcha vous propose deux mots : l’un d’eux est un captcha habituel (dont la solution est connue) et l’autre est issu de la numérisation d’un livre (donc inconnu). La machine considère qu’ayant correctement déchiffré l’inconnu, le second est bien retranscrit. On remarquera néanmoins qu’un mot n’est considéré comme vraiment reconnu que si plusieurs utilisateurs l’ont vérifié en obtenant le même résultat.
« Stop spam, read books », alors bosse, oké ?!
Les temps modernes sont loin.
En prouvant que nous ne « sommes pas un robot », nous avons d’abord travaillé à la numérisation des archives du domaine public, puis à celles du New York Times et enfin à l’amélioration de Google Street View.
Je m’en retourne à mon Excel,
Insertion > Symbole… > Bisou,