Malgré une carrière éclair, The Doors continue de résonner comme l’un des groupes les plus emblématiques des années 60.
Pourtant, on le connait généralement assez mal. Il est temps de rattraper cela.
1. Une carrière éclair
Les Doors ont fait beaucoup de bruit en peu de temps. En effet, leur carrière dura à peine 8 petites années, dont 6 avec Jim Morrison, de 1965 à 1971, année de sa mort. Le groupe se séparera 2 ans plus tard, après quelques compilations et un album posthume, An American Prayer, où le groupe accompagne des poèmes a capella du chanteur enregistrés avant son décès.
2. Des poèmes adaptés en chanson
En parlant de poèmes, le but premier des Doors n’était pas d’être un groupe de rock, mais d’accompagner les textes de Jim Morrison. Alors étudiants à l’UCLA, Jim Morrison et le futur claviériste des Doors discutent sur la place. Morrison lit quelques textes à Ray Manzarek. Ce dernier est soufflé. Il propose à Morrison de monter un groupe pour mettre en musique ses textes.
Il n’y a évidemment pas d’archive filmée, mais la scène tirée du film d’Oliver Stone est assez juste (en Anglais avec des sous-titres portugais, sinon c’est pas drôle)
https://youtube.com/watch?v=LY_IBCEZiYg%3Ffeature%3Doembed
3. Les portes de la perception
Si tu t’es déjà amusé à traduire les noms de groupes anglophones en Français, tu as du te rendre compte que « Les Portes » n’avait aucun sens en plus d’avoir l’air débile. Pas tant que ça. Le groupe tire son nom de l’ouvrage « The Doors of Perception », un recueil de nouvelles d’Aldous Huxley, l’auteur du Meilleur des Mondes. L’une de ces nouvelles traite notamment de l’usage de la mescaline par l’auteur et des visions qu’il a alors eues. A la différence qu’Aldoux Huxley ne faisait pas l’apologie de ses trips, se contentant de les relater.
[Petite mise à jour suite à un commentaire très instructif de la part de Choo Kroot] : « The Doors of Perception » d’Aldous Huxley n’est pas un recueil de nouvelles mais bien une « non-fiction » (suivie d’ailleurs dans la plupart des éditions anglophones d’un autre court texte intitulé « Heaven and Hell », le tout en référence à William Blake) dans laquelle Huxley relate son expérience avec la mescaline, à l’époque où, atteint d’une maladie de la rétine, sa vue était très diminuée… cette substance lui ayant donné d’incroyables visions (dans son propre jardin notamment), Huxley qualifia son expérience, littéralement (et métaphoriquement), d’expérience « visionnaire »
4. Un peu de timidité
Lors des premiers concerts, Jim Morrison, alors peu à l’aise avec la foule, chantait face au groupe, et donc dos au public. C’est à partir du moment où il s’est retourné que les ennuis ont commencé pour le groupe.
5. Incontrôlable
Car une fois Jim Morrison face au public, l’enfer commence pour ses 3 compagnons, qui doivent gérer un leader souvent en roue libre. Entre les drogues et les états d’hystérie dans lesquels le chanteur se retrouve, les musiciens se retrouvent alors à suivre son rythme (alors qu’en général, quand tu joues avec un groupe et que tu te plantes, il ne faut pas compter sur eux pour t’attendre). Suivront quelques incidents qui choqueront l’Amérique puritaine.
En 1967, lors de leur passage au prestigieux Ed Sullivan Show, Jim Morrison refuse de censurer un passage de Light My Fire, où il devait changer « Girl, we couldn’t get much higher » (on ne pourrait pas planer plus) en « Girl we couldn’t get much better (on ne pourrait pas aller mieux. Le groupe, qui devait alors signer pour 6 autres apparitions, se voit alors blacklisté de l’émission.
Plus tard, le chanteur provoquera un scandale lors d’un concert au sujet d’une altercation qu’il a eue avant de monter sur scène avec un policier dans le coulisses. Les forces de l’ordre l’arrêtent donc en plein concert.
Encore plus tard, lors d’un concert à Miami où la folie furieuse hantait chaque âme, même dans le public (certains parlent de gens avec des moutons dans la fosse), Jim part à nouveau en sucette. Il finit par demander au public de se mettre à poil, et le public commence à s’exécuter.
Quelques jours plus tard, la police locale lance un mandat d’arrestation à son encontre, l’accusant de propos obscènes, d’état d’ébriété, de masturbation et de simulation de sexe oral sur le guitariste Robbie Krieger. Il est condamné à une amende et à 6 mois de prison. Son avocat réussit à faire appel et Jim Morrison décède avant que l’affaire ne soit résolue. Au final, les Doors se retrouvent rapidement blacklistés de bon nombre de salles de concerts, emissions et stations de radio. La ville de Miami lui rendra des excuses posthumes en 2010.
6. Une promo au top
Pour la sortie du premier album du groupe le label Elektra a mis les petits plats dans les grands. D’un côté, les affiches géantes : ça ne paraît rien comme ça, mais c’était la première fois qu’un groupe communiquait de la sorte.
Tandis que la vidéo promotionnelle, qui présente le morceau « Break On Through », est considérée aujourd’hui comme le premier « vrai » clip de l’histoire.
https://youtube.com/watch?v=CqLdDKy2XUQ%3Ffeature%3Doembed
7. Un groupe très « corporate »
En 1966, les finances du quatuor n’étaient pas au meilleur de leur forme. Ainsi, le groupe s’est vu contraint de réaliser une session d’enregistrement pour des musiques instrumentales….destinées à un film institutionnel pour Ford. Intitulé « Love The Customer, il semblait voué à n’être qu’une légende, mais a finalement été retrouvé en 2002 dans les archives de l’UCLA avant d’être publié en 2004. On peut y entendre des parcelles de morceaux tels que « I Looked at You ». Jim Morrison, bien que n’ayant pas chanté, a accompagné le groupe aux percussions et a créé des effets sonores.
https://youtube.com/watch?v=84pxNcqZDR4%3Ffeature%3Doembed
J’espère que ces anecdotes t’on permis d’en savoir plus sur le groupe, n’hésite pas à en partager d’autres en commentaires
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