Aujourd’hui, j’ai songé à te parler de la théorie de l’emmerdement maximal (aussi appelée loi de Murphy), mais à la place, je vais te parler du dilemme de Collingridge.
Et là tu commences déjà à supputer : est-ce qu’on me parle de cet instant laborieux au moment de la recherche d’un mot anglais dans un dico Collins ?
Que nenni, mon ami. Le dilemme de Collingridge c’est une démarche scientifique et surtout technologique.
Ce dilemme intervient lorsque la technologie est tellement développée que l’on se trouve face à un paradoxe :
– On ne peut pas prédire les impacts de la technologie tant qu’elle n’est pas largement diffusée (ex : les « Segway sans guidon » ne gênent personne tant que vous êtes 3 à les utiliser, mais les trotinettes, ça commence à devenir une tannasse dans le métro)
Et dans le même temps :
– Contrôler ou changer ces impacts sera difficile, voir impossible dès que la technologie sera largement diffusée.
En gros, si on rapporte ça à l’intelligence artificielle, ça revient à se dire :
« Ok, les robots vont peut-être dominer le monde, mais on le saura pas si tout le monde ne possède pas un robot.
– Ouais mais si ils contrôlent le monde ? Qu’est-ce qu’on pourra faire ?
– Ah bah ça, j’en sais foutrement rien. T’as une solution ?
– Bah soit on arrête dès maintenant de se pencher sur l’intelligence artificielle afin d’éviter tout risque, soit on continue et on sera dans la merde. »
De quoi faire bugger notre T-800 préféré
Allez, des bisous.
Tim